Pour une agriculture dignifiante en Côte d’Ivoire
Nous savons que l’agriculture est la combinaison d’une série de choses nécessaires, aussi importantes les unes que les autres : la terre, des femmes et des hommes, une infrastructure pour le contrôle de la production, de la qualité, du transport, et de la livraison des produits, une demande ou un marché, un prix d’achat équitable et une redistribution des revenus rapide et efficiente. En somme, l’agriculture demande qu’on ait des terres fertiles. Ce qui est un don de Dieu lui-même.
L’agriculture a besoin d’hommes et de femmes, pour que le travail de la terre soit fait : la semence, l’entretien du champ, la récolte, l’élevage, etc.En Côte d’Ivoire, nous avons été bénis d’avoir des terres fertiles sur l’ensemble du territoire et dans les quatre coins du pays, nous avons la richesse d’avoir de Braves Paysans et de Braves Paysannes qui se donnent avec abnégation au travail de la terre chaque jour et depuis des décennies.
Le secteur agricole a constitué le principal moteur de la croissance ivoirienne après l’indépendance avec le développement des cultures de rente impulsé par l’État. L’agriculture (y compris la foresterie, la chasse, la pêche et la production animale) demeure aujourd’hui le socle de l’économie ivoirienne. Elle contribue à près du quart du PIB et près de la moitié des exportations du pays. Elle occupe 46% de la population active du pays et est une source de revenus pour les deux tiers de la population.
Premier producteur mondial de cacao et deuxième de noix de cajou, la Côte d’Ivoire dispose de potentialités agricoles naturelles (terres fertiles, ressources hydrologiques importantes, climat favorable) et une diversité de conditions agro-écologiques. Son positionnement aux tous premiers rangs africains pour d’autres grandes productions agricoles (caoutchouc, huile de palme, banane, ananas, coton, café, noix de coco, cola) favorise la diversification de sa base productive, confortée par un tissu de grandes entreprises et de PME/PMI.
Les terres cultivables représentent deux-tiers de la superficie totale du pays même si seulement 35% des terres cultivables sont mises en cultures. Le potentiel est donc sous-exploité et le faible niveau de vie des agriculteurs montrent qu’il faut repenser l’agriculture ivoirienne….
Donc je pense, et une bonne partie de mon action sociale les quinze dernières années a été axée sur cet aspect,que nous devons continuer d’apporter un meilleur encadrement aux Braves Paysans et aux Braves Paysannes de notre pays, pour assurer une meilleure production et une meilleure compétitivité.
Nous devons apporter des solutions effectives au sempiternel problème du transport et de la livraison des produits agricoles à travers le pays, des zones rurales jusqu’aux marchés. Nous devons parallèlement assurer l’achat de ces produits à des prix équitables et une redistribution des revenus de manière rapide, afin que nos Braves Paysans et Braves Paysannes puissent vivre décemment de leur travail.
Pour moi, l’agriculteur doit être au centre de toute politique agricole.