Tribune rédigée par Fanny Dauchez, Responsable Incubation chez Seedstars

Si le terme écosystème entrepreneurial est parfois trop utilisé, il illustre bien l’idée d’entrepreneurs qui ont les conditions pour réussir dans un environnement donné, en terme d’opportunités (capital, savoir-faire disponible), de culture (esprit d’initiative, encouragé par une communauté active) ou d’environnement (infrastructure, régulation). Or l’écosystème tech abidjanais est encore naissant lorsqu’on le compare à d’autres grandes capitales d’Afrique et du monde.

Un écosystème en plein mouvement

On remarque cependant une effervescence du côté des acteurs de ce fameux écosystème. Depuis plusieurs années, des initiatives se mettent en place, appuyées par des entreprises (eg. Yello de MTN), par des acteurs plus institutionnels (eg. Orange Corners), des entrepreneurs (ex. Incubivoir, ou Seedstars qui a des activités de venture building et d’incubation avec l’Agence Emploi Jeunes) ou encore des universités (eg. l’INPHB qui pourrait lancer un master entrepreneurial avec HEC). Le gouvernement est aussi sensible à la question comme en témoigne l’engagement du Ministère de la poste et du numérique en faveur du Startup Act. Enfin le capital n’est pas loin avec des investisseurs comme Comoé Capital, Trecc ou Saviu qui investissent en Seed Capital.

Les priorités : formation et collaboration

Une des priorités de cet écosystème est la formation des entrepreneurs et de leurs employés, que ce soit au niveau de la démarche entrepreneuriale, du savoir-faire technique, ou encore des compétences professionnelles faciles à acquérir (eg. la bonne rédaction d’un email). Quelques exemples d’initiatives qui devraient être amplifiées et répliquées : la diffusion de contenu de formation en français comme le fait Etudesk, des modèles comme Bora Digital qui donne la possibilité à des aspirants entrepreneurs de lancer une startup tout en recevant des cours de business et en étant payé, ou celui de Simplon et du PNUD qui subventionnent les stages de développeurs dans des startups.

Enfin, au-delà du seul problème de la formation, la priorité des acteurs est aujourd’hui de partager leurs erreurs et bonnes pratiques, de collaborer pour permettre à l’écosystème de grandir.

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