« Nous ambitionnons habiller toute la famille »

Olivia Angola est la fondatrice de la chaîne de magasins de vêtements « Max 15 Fashion ». En une année, elle aura réussi l’implantation de trois boutiques dont la dernière au sein du centre commercial COSMOS dans la grande commune de Yopougon. Née de son expérience personnelle au niveau du choix des vêtements, « Max 15 Fashion » est promis à un bel avenir selon sa fondatrice…

Pouvez-vous nous décrire l’idée du concept « Max 15 Fashion » ?

Max 15 Fashion représente une chaîne qui vend des vêtements pour toute la famille. Que ce soit les femmes, les hommes et les enfants à maximum 15 000 FCFA. C’est le concept de prix qui fait notre particularité car aucun article n’excède 15 000 FCFA. Vous avez donc des articles dont le prix est inférieur ou égal à 15 000 FCFA.
Max 15, c’est aussi la vente en ligne. Et c’est ce qui nous a lancé. Nous sommes très présents sur les réseaux sociaux, c’est ce qui fait notre force et a permis de créer cette expansion rapide que nous connaissons. Nous faisons également beaucoup de livraisons. Nous avons des livreurs qui effectuent des courses dans toute la ville d’Abidjan à coût réduit, 1000 FCFA partout à Abidjan et aussi à l’intérieur du pays.

Comment vous vient l’idée de ce concept ?

J’ai pensé à ce concept dans l’optique de satisfaire une certaine couche de la population. Parce qu’aujourd’hui, c’est compliqué pour les femmes qui sont fortes de trouver des vêtements. Donc, j’ai vraiment axé ce que nous avons dans nos magasins sur les grandes tailles, vers les femmes fortes, c’est-à-dire celles qui font au-dessus de la taille 44. Parce que c’est compliqué pour elles de s’habiller ici en Côte d’Ivoire surtout à moindre coût. Pour les femmes fortes, les tenues sont super chères et importées. C’est en pensant à cette marge de la population que le concept a été créé pour avoir des tenues de qualité acceptable, tendances et surtout accessibles.

Pour les femmes fortes, les tenues sont super chères et importées. C’est en pensant à cette marge de la population que le concept a été créé pour avoir des tenues de qualité acceptable, tendances et surtout accessibles.

Et le concept est parti d’une expérience personnelle…

Moi-même, je me considère comme une femme « plus size », c’est-à-dire une femme forte car je fais déjà la taille 42. Par exemple, c’est compliqué de s’habiller ici. Je ne vivais pas ici. Or à l’étranger, dans toutes les boutiques, vous avez un rayon dédié. Avant ce n’était pas comme ça. Mais les gens ont commencé à donner plus de valeur aux femmes fortes. Dans tous les magasins, vous allez trouver un rayon spécial « plus size » pour les tailles fortes. Ce qui n’est pas le cas ici. Quand vous allez dans les magasins, vous allez trouver la plupart du temps des tailles fines, elles arrivent facilement à s’habiller. Mais ce n’est pas le cas des femmes fortes. Soit elles sont cataloguées dans une certaine gamme de vêtements notamment les gros boubous mais pas forcément les habits qu’elles ont envie de porter or elles peuvent s’habiller chic et sexy.

A mon retour à Abidjan, j’ai vu que j’étais obligée de commander des affaires à l’étranger (…) je me suis dit qu’il y a des femmes comme moi qui ont le même problème que moi. Il fallait donc trouver une solution à ce besoin. Comme on dit pour faire un business, il faut pouvoir satisfaire un besoin. Je me suis donc attelée à trouver à satisfaire ce besoin.

Pouvez-vous nous retracer les débuts du concept « Max 15 Fashion » ?

J’avais une marque de vente de boubous « Fashion Empire » qui m’a lancée. Et elle existe toujours d’ailleurs. J’exportais des tenues orientales de Dubaï ce qui m’a permis d’avoir du succès. Grâce à « Fashion Empire », j’ai eu une bonne base de données déjà. Mais je me suis dit avec les boubous, c’est très ciblée. Après les boubous, il faut que les gens s’habillent. Or les boubous, c’est pour les fêtes, les cérémonies. Mais pour le reste du temps, qu’est-ce que je pouvais proposer, je me suis dit qu’il fallait développer un autre concept et que je joue sur le rapport qualité-prix.

Qu’est-ce que vous retenez de votre première année d’activité ?

Des challenges mais aussi une expansion à laquelle je ne m’attendais pas du tout. En une année, nous avons ouvert trois boutiques, ce à quoi je ne m’attendais pas. C’est vrai que dans mes prévisions, je pensais à une chaîne de magasins, des boutiques qui seront dans tous les quartiers d’Abidjan et même à l’intérieur du pays et pourquoi pas des pays limitrophes. Mais je m’étais dit une boutique dans la première année, une deuxième dans la deuxième année mais c’est allé vite. Quatre mois après notre première ouverture à Cocody Angré 7è tranche, nous avons ouvert une autre boutique à la 9è tranche et récemment nous avons ouvert dans le nouveau centre commercial de Yopougon. C’est une expansion à laquelle je ne m’attendais pas.
Au niveau des challenges, ils sont communs aux PME, je pourrais parler du financement. Vous avez un projet, mais pas les fonds qui suivent notamment en cas d’agrandissement ou autres. Nous sommes livrés à nous-même en quelque sorte.

Comment vous voyez votre concept dans cinq années ?

Plus de points de vente. Etre présent un peu partout. Développer d’autres concepts autour du max 15. Développer et améliorer nos services. Il ne faut pas seulement penser au profit, mais améliorer nos services. Et pourquoi ne pas avoir une usine de production en Côte d’ Ivoire si possible.

Crédit photo – Blue Bag Africa / Nadi Jessica

 
Crédit photo – Blue Bag Africa / Nadi Jessica

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